| Sujet: P'tip ti ti boum da da bouuu dam ♫♪ • Hanae/Hyuga. Ven 9 Aoû - 13:06 | |
| Et là vous allez vous demander ce que je fais ici au lieu de rattraper mon retard en rp. Héhé. Disons que ce matin je revisitais mon facebook et je suis tombée sur quelques écrits d'il y a un peu plus d'un an que j'avais fais sur un autre forum rpg. J'voulais vous les montrer, et voir selon vos avis si mon niveau rp était mieux avant où s'il s'est amélioré /paf/ Sérieusement, c'parce que je les trouve magnifique et que j'suis fière de moi que je les poste ici. Enjoy la compagnie ♥ |
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| Sujet: Re: P'tip ti ti boum da da bouuu dam ♫♪ • Hanae/Hyuga. Ven 9 Aoû - 18:12 | |
| - 3 p'tit mots sur un piano:
Il y avait un piano, dans la pièce du fond. J’en jouai souvent avec papa avant. Je me demande encore ce qu’il s’est passé, pourquoi il n’est jamais revenu. J’aimerais savoir. Il y a temps de choses que je voudrais comprendre. Mais je n’y arrive pas. Je vois toujours ce noir autour de moi. Il y a toujours ces ombres floues qui m’empêchent d’en découvrir plus sur mon histoire. Je n’ai pas perdu la mémoire mais pourtant...
Il m’arrive de faire des rêves étranges la nuit quand je dors. De doux rêves où je suis avec papa et maman, Shiyo et Haru. Mon jumeau, le jumeau de mes rêves. J’aurais aimé rencontrer quelqu’un d’aussi angélique que lui mais il n’est que pensée et fumée... Quand je me réveille au petit matin, je vois cette dure réalité. Je suis seule. Toujours aussi seule. Depuis qu’ils sont partis. Maman et papa, vous me manquez vous savez ? ... Mais tout ce que vous m’avez appris, les arts martiaux, la médecine et la musique. Je vous ferais honneur en combattant avec. Je me battrais avec vous, je continuerais de toutes mes forces pour vous. Je fouillerais le monde pour vous retrouver, je vous en fais le serment devant ce piano. Et seul Dieu sait l’importance que cet instrument possède à mes yeux.
D’un geste fluide j’effleurais les touches, m’asseyant sur le banc avant de me mettre à jouer. Le morceau préféré de maman. Nostalgie profonde, je voudrais tant vous revoir. Ne serait-ce qu’une fois. Des larmes, pourquoi êtes vous partis, que c’est-il passé ? J’aimerais tant comprendre. Soupirs, doux et amers. Comme les sentiments que vous avez créés au fond de moi. Maman, papa. Je vous aime.
- La rencontre de l'avenir:
L’une de mes plus belles histoires fut sans aucun doute la rencontre de Shiyo.
Je marchais, seule, dans les rues du village caché de Kumo. Il était tard et la nuit était tombée depuis fort longtemps. Les étoiles égayaient le ciel, la lune s’occupait d’éclairer les avenues les plus incertaines. Il pleuvait. C’était bien là la seule chose que je reprocherais à cette soirée d’été. Cette eau qui ruisselait doucement sur mon visage me faisait du bien. Je savais que l’on ne verrait pas mes larmes couler ainsi. Je pleurais, moi. J’étais trop faible pour retenir ce genre de chose. Alors j’évacuais. Je faisais tout mon possible pour ne plus penser à rien. J’avais six ans... C’était bien trop difficile d’oublier à cet âge. Il paraît que l’on vivait l’innocence et la joie à cette époque de la vie. Je ne voyais que le malheur des autres autour de moi. Le leur et le miens. J’étais seule. Était-ce normal ?
Quelques pas avant de bifurquer lentement sur la droite. Le centre-ville. Même en pleine nuit celui-ci s’en trouvait illuminé de mille feux. C’était beau. Mais pas assez suffisant pour réchauffer mon cœur en peine. Je continuais ma marche, allant je ne sais où. Il n’avait pas été prudent, cet homme, de parler de sa à ma voisine alors que je me trouvais à côté. Cachée, comme la première fois. Sauf que je ne m’étais pas approchée de la vieille dame qui s’occupait de moi depuis ces quelques semaines. J’étais partie en arrière, silencieuse, et j’avais fuit. Je ne sais pas pourquoi. J’étais simplement partie, ma veste sur les épaules, un jean et une paire de basket aux pieds. Je n’avais rien embarqué, simplement mes souvenirs et ma peine. Je ne voulais pas que l’on me retrouve. Jamais. Je ne voulais pas mourir non plus, ça aurait été une solution de facilité. Et puis une gamine de six ans comme moi n’aurait jamais pensé à une telle chose.
Je tournais de nouveau, peu m’importais la direction. Je pleurais toujours, j’avançais toujours alors. Mais quelque chose stoppa ma route. J’avais la tête baissée, je ne pouvais voir de qui il s’agissait. Il y avait seulement deux pieds face à moi, ressemblants forts à ceux d’un homme. Je n’avais pas tout de suite prit conscience que cela pouvait s’avérer dangereux de foncer ainsi dans des inconnus mais il s’agissait là de toute l’innocence que l’on pouvait avoir à cette époque de la vie. Je relevais lentement le haut de mon crâne, après avoir murmuré quelques mots d’excuses. Il avait l’air effrayant, cet homme... Ses bandages sombres ne représentaient qu’un peu plus les ténèbres avec toute cette nuit qui nous entouraient et ces cheveux... Longs, noirs... Je frissonnais un instant. Je n’avais pas froid, même avec toute cette pluie qui m’avait trempée. Je réalisais que la peur s’emparait inexorablement de mon petit corps frêle. Que fallait-il que je fasse ? Je n’en savais rien. Dans le fond, je ne le connaissais pas.
« Tu es perdue ? »
Ses mots résonnèrent en moi comme un soulagement. Je restais immobile, choquée de comprendre, même à l’âge que j’avais, qu’il ne me voulait aucun mal. Il s’était contenté de poser une main sur mon épaule droite et de prononcer une simple phrase. Il était triste, cet homme. Je n’avais que six ans, il était plus âgé que moi mais je le comprenais, j’étais capable de ressentir en lui cette tristesse et cette haine que je ressentais en moi. C’était comme ci... Comme s’il y avait eu la foudre qui nous avait réunis sur la même route. Je n’avais plus peur. Je ne comprenais seulement pas. Pourquoi mes sanglots redoublaient-ils d’intensité ?... Je me sentais en sécurité.
« Je suis... Seule... »
Tous ces mots empreints de mélancolies me donnaient encore plus envie de pleurer, je n’arrivais presque plus à respirer tellement mes sanglots étaient forts. Il me prit dans ses bras, s’agenouillant pour être à ma taille. Mes pleurs s’étaient stoppés dès qu’il eut créé ce contact entre nous deux. J’ouvris de grands yeux étonnés, pourquoi faisait-il ça ? Étions-nous... Pareils ?
« Tu n’est plus seule maintenant. Je suis là, à nous deux nous allons reprendre une vie normale, d’accord ? »
Il me murmurait ces douces paroles tandis que je m’endormais subitement, trop fatiguée pour supporter plus. Il m’embarqua dans ses bras et m’emmena dans un lieu que je ne connaissais pas. Je venais de rencontrer mon avenir.
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